🔗 La chaîne de la Corne d’Or

🕰 24/24 – 7/7

🎟️ Entrée : Gratuit (sur l’espace public)

🏰 Au Moyen Âge, l’entrée de la Corne d’Or, le grand port de Constantinople, était protégée par une gigantesque chaîne flottante tendue entre la tour d’Eugène, sur la rive byzantine, et une tour génoise de Galata, sur la rive nord.

🔗 Constituée de maillons de fer massifs, cette chaîne reposait sur des flotteurs et formait une barrière infranchissable. Son rôle était simple mais vital : empêcher tout navire ennemi de pénétrer dans le port, cœur économique et stratégique de la ville.

Chaîne visible à la Tour de Galata

⚔️ En 1453, cette défense joua un rôle majeur :

La flotte ottomane, massée à l’embouchure de la Corne d’Or, ne parvint pas à forcer la chaîne.
Le 20 avril, quatre navires (trois génois et un byzantin) réussirent à passer à travers la flotte turque et à entrer dans la Corne d’Or protégés par la chaîne.
Frustré, Mehmed II imagina alors une manœuvre inédite : faire contourner la chaîne par la terre, en faisant traîner plus de 70 navires sur des rondins graissés à travers la colline de Galata, dans la nuit du 21 au 22 avril.
Cette opération permit aux Ottomans de placer leur flotte directement dans la Corne d’Or, derrière la chaîne — un coup de théâtre qui changea l’équilibre du siège.

👉 En résumé :
La chaîne de la Corne d’Or fut l’une des plus grandes prouesses défensives de Constantinople. Si elle résista à l’assaut direct, c’est l’ingéniosité et la détermination de Mehmed II qui la rendit inutile, marquant un tournant décisif dans le siège.

📸 Ce que tu peux voir aujourd’hui

Si la grande chaîne de la Corne d’Or a disparu depuis longtemps, tu peux en retrouver une reconstitution spectaculaire exposée dans la Tour de Galata, témoignage de cette défense ingénieuse.
À l’entrée de la Corne d’Or, plusieurs espaces aménagés comme Kıyı Şeridi permettent aujourd’hui de se promener au bord de l’eau, là où la chaîne barrait jadis le passage.
Enfin, les compagnies de bateaux qui traversent la Corne d’Or et le Bosphore offrent un point de vue unique : en embarquant au port d’Eminönü ou de Karaköy, tu longes le site exact où Constantinople protégeait autrefois son port grâce à cette barrière de fer.