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8. La chute de Constantinople

🎬 Panique dans la Ville.
Un cri s’élève sur les remparts : Giustiniani s’effondre, grièvement blessé à l’épaule. Ses hommes, désemparés, l’entourent et l’évacuent vers l’intérieur de la ville. La brèche qu’il défendait vacille aussitôt, et la nouvelle de sa blessure se répand comme une onde de choc parmi les défenseurs. La peur gagne les rangs : si leur chef génois tombe, qui pourra encore tenir face aux assauts ?
Profitant du désarroi, les janissaires redoublent d’ardeur. Des échelles s’abattent contre les murailles, des grappins s’accrochent aux pierres noircies par les bombardes. Dans la confusion, une petite poterne mal gardée, la Kerkoporta, est ouverte. Les premiers soldats ottomans s’y engouffrent. Bientôt, les étendards du croissant flottent sur les tours.
Au cœur de Constantinople, les cloches sonnent frénétiquement. Les habitants comprennent que les murailles ne tiendront plus. L’empereur, abandonnant toute illusion, rassemble ses derniers compagnons. Il sait que l’heure est venue non de régner, mais de mourir.

📜 29 mai 1453 — La chute de Constantinople
À l’aube du 29 mai, après une nuit de bombardements, les janissaires lancent l’assaut final contre la porte Saint-Romain. Les défenseurs, épuisés, cèdent sous la pression. L’empereur Constantin XI disparaît dans la mêlée, tombant au combat parmi ses soldats.
Les troupes ottomanes s’engouffrent alors dans la ville. Les rues résonnent de cris, de pillages et de massacres. Sainte-Sophie, refuge de milliers d’habitants, est prise d’assaut ; ses portes enfoncées, hommes, femmes et enfants réduits en esclavage. Partout, les étendards du Sultan remplacent les croix byzantines.
À la tombée du jour, Mehmed II fait son entrée par la porte de Charisios – aujourd’hui Edirnekapi – et se rend en premier à Sainte-Sophie, symbole de la ville. Il ordonne de mettre fin aux violences et transforme la basilique en mosquée. La « Ville éternelle » devient dès lors une capitale ottomane.
⚖️ Le sort des habitants
Les survivants byzantins sont emmenés en captivité : une partie vendue comme esclaves, d’autres intégrés de force à la société ottomane. Quelques familles nobles sont exécutées, d’autres se réfugient à Venise ou en Italie.

📜 Ce que disent les chroniqueurs de 1453
Lorsque les Ottomans enfoncent les portes de Sainte-Sophie le 29 mai 1453, la basilique est pleine d’habitants réfugiés : femmes, enfants, vieillards, prêtres et moines.
- Niccolò Barbaro (Vénitien présent au siège) décrit des massacres dans les églises et la capture de la population.
- Leonardo de Chio rapporte que les fidèles entassés à Sainte-Sophie furent réduits en esclavage, certains tués dans la panique.
- Doukas, chroniqueur byzantin, confirme que des religieux furent exécutés, mais insiste surtout sur la captivité massive.
- Georgios Sphrantzes, proche de l’empereur, évoque lui aussi la capture des habitants, sans décrire de massacre systématique dans la basilique.
⚖️ L’historiographie retient que la majorité des prêtres et des fidèles furent emmenés en esclavage, tandis que certains furent tués sur place dans le chaos de l’assaut. La tradition populaire a ensuite transformé cet épisode en légendes, comme celle des prêtres « engloutis dans les murs » de Sainte-Sophie.
🌍 Le repeuplement de la ville
Constatant la dévastation et la fuite de nombreux habitants, Mehmed II lance un vaste programme de repeuplement : il fait venir des musulmans d’Anatolie, des Grecs, des Arméniens, des Juifs et même des chrétiens latins pour redonner vie à la capitale. Constantinople redevient peu à peu une grande métropole, mais sous la bannière ottomane.

🎭 Le dernier empereur de Constantinople – Chaos à Sainte-Sophie

Les immenses portes de Sainte-Sophie tremblaient sous les assauts des poings et des crosses de lances. À l’intérieur, une marée humaine s’était entassée dans un chaos absolu…
📍A visiter

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🏁 Une nouvelle ère commence

Sous la coupole encore imprégnée d’encens et de sang, Mehmed II demeura immobile. Ses yeux scrutaient les mosaïques dorées qui reflétaient les premières lueurs du jour. Constantinople, la ville des empereurs, gisait à ses pieds. Il inspira longuement, comme pour absorber l’âme millénaire de la cité. Puis, d’une voix grave, il déclara :
— Désormais, cette ville est la capitale de mon empire.
Ses mots résonnèrent dans le silence de la basilique, comme une sentence irrévocable. À cet instant, Byzance n’existait plus. Une ère venait de s’achever; une autre, redoutable et grandiose, venait de naître.
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