🎭 Extrait de roman : l’arrivĂ©e de Niccolò et des mercenaires gĂ©nois

📍Constantinople, la Corne d’Or, 29 mars 1453.

Après avoir échappé au blocus des navires ottomans, la nef génoise San Giacomo s’engagea enfin dans les eaux du Bosphore. L’équipage, épuisé mais triomphant, observa la silhouette majestueuse de Constantinople se dévoiler au loin.

La basilique Sainte-Sophie, immense et imposante, semblait dominer toute la ville. Son dôme étincelait sous les rayons du soleil. Niccolò sentit son cœur s’emballer face à cette vision : elle représentait tout ce qu’ils étaient venus défendre.

Dans la Corne d’Or, la flotte alliée de galères vénitiennes et génoises se mêlait aux vieux navires byzantins. Les drapeaux flottaient sous la brise du printemps, et l’animation des quais témoignait de la fébrilité des derniers préparatifs pour le siège imminent.

Sur l’autre rive de la Corne d’Or, Niccolò aperçut les tours de Galata, cette colonie génoise que les Byzantins appelaient encore Péra…

— Je te salue, cité immortelle ! lança Simone Valperga, capitaine du navire. Il leva en même temps les bras vers la ville, comme pour embrasser d’un geste toute sa grandeur. Il posa ensuite une main sur l’épaule de Niccolò, le visage rayonnant.
— Regardez, capitaine Niccolò… cette ville ! On dirait qu’elle flotte entre ciel et mer ! Quelle merveille !

Le San Giacomo approcha des quais du port de Néorion. Centre névralgique du commerce byzantin, le port demeurait animé malgré les menaces qui pesaient sur la ville. Les entrepôts de pierre blanchie par le temps, les grues de bois et les pavés usés témoignaient de siècles d’échanges.

Une foule s’était massée sur les quais, attirée par la nouvelle qui avait couru comme une traînée de poudre : un navire génois avait franchi le blocus turc.
Hommes, femmes, enfants s’étaient précipités pour assister à l’événement. Certains grimpaient sur des caisses, d’autres se hissaient sur la pointe des pieds, les yeux écarquillés. Une vieille femme aux cheveux argentés leva les bras vers le ciel, murmurant une prière. Des enfants agitaient des chiffons comme des drapeaux. Des cris jaillirent quand les voiles furent repliées.
— Ils sont là ! Ils sont vraiment là !

Des applaudissements spontanés éclatèrent, mêlés à des acclamations et des gestes de bienvenue adressés aux marins sur le pont.

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Vous la dĂ©couvrirez dans « Le dernier empereur de Constantinople – 1453 » de Wandrille Perrot